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Cher membre du Club,

La prochaine fois que le serveur vous propose un apéritif « avant de prendre votre commande », réfléchissez avant de répondre.

Si vous avez l’habitude de dire oui, bravo : financièrement vous créez de la valeur ! Et peut-être même que vous en profitez déjà.

Cet article s’adresse aussi à ceux qui refusent poliment : voici une nouvelle manière de se laisser séduire par un apéritif, ou un digestif – voire même les 2, sans avoir à surveiller son alcoolémie et sans risque pour la santé.

Car vous l’avez compris, nous parlerons ici d’investissement personnel, et pas de votre consommation d’alcool.

Investir dans le secteur des spiritueux est un formidable rempart anti-crise, qui vous protège tout en créant de la richesse.

Cet article va vous le montrer, en vous donnant au passage quelques notions simples d’analyse financière.

En le lisant, vous allez sans doute penser à une société sans que je la nomme une seule fois : rendez-vous à la fin de cet email pour vérifier votre intuition !

Court, moyen, long terme : une plus-value permanente

Pour vous, j’ai identifié 5 valeurs d’entreprises de vins et spiritueux que l’on pourrait qualifier de « comparables » de par leurs caractéristiques :

  •  Cotation en bourse et capitalisation supérieure à 10 milliards de dollars ;
  • Activité et renommée internationale ;
  • Activités similaires (uniquement autour des vins et spiritueux) ;
  • Maturité acquise sur leur marché (faible croissance et forte rentabilité).

C’est exactement ce que font les banquiers d’affaires quand ils veulent « faire parler » un marché de manière objective, sans biais.

Graphiquement, ça monte très nettement.

 
Progression du cours des actions des 5 valeurs de référence des vins et spiritueux sur 20 ans

Et voici ce qui ressort de ce graphique :

Sur le long terme, la supériorité des vins et spiritueux est nette et sans appel :

  • Sur 5 ans, la plus-value moyenne dégagée par ces valeurs est de +36% – quand les indices boursiers ne progressent “que” de 28%.
  • Sur 10 ans : +215% pour les alcooliers (vs. +80% pour le CAC 40).
  • Sur 20 ans : +906% en moyenne sur ces sociétés (contre +60% pour le CAC 40 ou même +550% pour le S&P 500).

Le graphe comme les chiffres disent la même chose : vous auriez multiplié votre investissement par 3,2x en achetant ces 5 actions il y a 10 ans.

Pourtant ces sociétés n’ont pas triplé leurs affaires sur la même période. Je vous explique ce phénomène :

L’Europe boit de tout sauf la tasse

Mon analyse porte notamment sur 3 sociétés de référence en Europe : 2 en France et une au Royaume-Uni. Bien sûr, ces sociétés ne se limitent pas à leur marché domestique.

Regardons les performances financières de nos 2 sociétés françaises.

  • La première possède entre autres le cognac Martell, le champagne Mumm, le Lillet, la vodka Absolut ou encore le whisky Chivas. Voici l’évolution de son chiffre d’affaires et de son bénéfice sur les 5 dernières années :
    • C’est tout ce qu’un investisseur de long terme veut voir : une croissance quasi-continue (5,1% par an en moyenne), et des exercices toujours bénéficiaires.
  •  La deuxième société est connue pour le très prestigieux cognac Louis XIII, le champagne Telmont, le gin Botanist ou encore le rhum Mount Gay. Ses performances sont similaires, à une échelle plus réduite.
    •  Là encore, une croissance stable (3,8% par an en moyenne), et une marge nette solide et résistante.

Un coup d’œil à l’alcoolier britannique retenu dans l’échantillon confirme la même tendance :

Là encore, pas de miracle de croissance chez cet acteur qui distribue les boissons Guinness, Smirnoff, J&B ou Black Label. C’en est même monotone :

Sa croissance est de +5,9% par an sur la période. Et sa profitabilité ne fait jamais défaut, pas même en 2020. Comme pour les autres.

Investissez sur la force des symboles

Sur la seule base des chiffres observés ici et des statistiques (c’est souvent la meilleure chose à faire), la recommandation est limpide : il vous faut investir dans les spiritueux avec une marque forte.

Vous savez quoi en attendre : une plus forte résistance aux crises, des plus-values exponentielles au fil du temps, et je ne parle pas des dividendes (car ils sont rarement élevés) qui s’ajoutent à votre valeur.

L’acte d’achat d’alcool – toujours avec modération – fait entrer le consommateur dans un univers de consommation statutaire, et c’est extrêmement important. A chaque univers social, à chaque culture correspond une marque forte.

  • Les Irlandais consomment la bière « stout » Guinness à laquelle sont rattachés des idéaux de force, de patience, de bon-vivre et le tout sous une harpe celtique ;
  • L’anisette (Pastis 51, Ricard, Pernod) est depuis un siècle l’apéritif revendiqué par les consommateurs issus des classes populaires, et associé au Midi de la France ;
  • La vodka « bison » Zubrowka est à la Russie ce que le bourbon Jack Daniel’s à l’Amérique : une porte d’entrée franche et savoureuse à une grande nation ;
  • Le cognac Louis XIII – l’alcool le plus cher du monde – est très prisé des néo-millionnaires asiatiques qui voient dans cette consommation ostentatoire un moyen d’affirmer leur appartenance de classe…

Les exemples sont nombreux. Vous-même, ne vous est-il jamais arrivé de préférer un whisky de marque (Chivas, J&B, Clan Campbell, etc.) plutôt qu’une bouteille moins chère mais parfaitement inconnue ?

Les sociétés cotées de vins et spiritueux ont répondu à cette question pour vous : bien sûr, nous avons une consommation « de classe », et bien sûr nous avons tendance à garnir notre bar de bouteilles de marque pour quand nous l’ouvrirons.

Les sociétés de spiritueux ne sont pas plus résistantes parce que nous buvons plus en période de crise. Elles sont fortes parce que les marques dans lesquelles nous nous reconnaissons nous attirent toujours plus que les autres (pour un produit identique) quoiqu’il arrive.

La marge tient à la marque. Plus forte est la marque, plus forte est la marge (et la société).

Ça ne vous fait pas penser à LVMH ? (cf. introduction de cet article)

J’ai pensé au groupe de Bernard Arnault en faisant mon étude, mais je l’ai exclu de l’échantillon car la partie spiritueux (anciennement « Moët Hennessy ») représente moins de 10% de l’activité du groupe.

Mais regardez le cours de LVMH : sur 1 mois (+11%), 6 mois (+20%), 5 ans (+190%) – la logique est vérifiée.

Et s’agissant de spiritueux, pour vous c’est une bonne nouvelle : les 20 dernières années ont montré qu’y investir vous apportait de fortes plus-values.

Car les symboles sont bien plus forts dans notre imaginaire que l’incertitude sur la croissance ou la crise.

Visez juste et placez bien.

Felix Baron

 

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