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Cher membre du Club,

Aujourd’hui je voudrais vous parler d’une technique qui assurera votre succès : l’analyse des « cycles ».

Rassurez-vous, il ne s’agit pas de théorie abstraite.

C’est une approche bien concrète, d’une régularité déconcertante.

En suivant les cycles, les meilleurs investisseurs choisissent de grosses actions que ne prennent pas le reste des gens, comme GazpromCNP Assurances, ou des fonds indiciels comme l’ETF PRUS (je vous explique pourquoi dans un instant).

Les cycles sont des tendances historiques dont la répétition se vérifie depuis plus de 200 ans.

Le phénomène des cycles d’investissement est prouvé, et partagé par l’ensemble des économistes modernes, dont Simon Kuznets qui obtint un prix Nobel pour leur étude.

Pour les comprendre, il faut étudier les flux d’investissements. Car ils commencent toujours par une sortie de crise et se terminent en accouchant d’une nouvelle crise.

Schéma classique d’un cycle économique

L’avantage des cycles, c’est qu’ils permettent de prédire les crises et les retournements d’activité, avec la précision d’un métronome. Ils ne se trompent jamais.

Mais l’inconvénient, c’est que personne n’a envie d’y croire, surtout pas lorsque la fête bat son plein et que l’argent coule à flots.

En 2000, lors de la bulle Internet, aucun fondateur de startup ni aucun investisseur n’ont voulu croire à la surchauffe du secteur. L’histoire était trop belle.

Le résultat ?

Ils ont tout perdu, ou presque.

Afin de ne pas refaire les mêmes erreurs que ces investisseurs, lisez bien ce qui va suivre.

Les cycles sont formels : En 2021, évitez les valeurs technologiques

Afin de comprendre la situation actuelle, commençons par regarder les courbes suivantes.

Je vais vous demander de ne regarder que les tendances que j’ai tracé en vert !

Ces graphiques expriment 3 réalités très préoccupantes :

1. La capitalisation boursière des entreprises US a atteint un niveau encore plus délirant que celui de 2000 juste avant l’éclatement de la bulle ;

Valorisation boursière US rapportée au chiffre d’affaire des entreprises

2. Les flux d’investissement vers les entreprises n’ont jamais été aussi hauts. Ils suivent la même progression qu’en l’an 2000, décrivant un pic encore plus élevé. C’est inquiétant car les performances financières des entreprises ne suivent pas. Le marché survalorise complètement la capacité des entreprises à investir et gagner de l’argent;

Valeur boursière rapportée à la valeur comptable des entreprises US

3. Le poids des entreprises technologiques sur la bourse aux USA a atteint le même sommet qu’en l’an 2000, et l’a même dépassé (cf. graphiques de l’indice Nasdaq des valeurs technologiques ci-dessous).

Pic et effondrement du Nasdaq lors de la bulle internet (1996-2005)

Nouveau pic de valorisation du Nasdaq depuis 2017

En somme, les cycles dessinés en vert nous ramènent 20 ans en arrière, ce qui devrait nous alerter.

Encore plus si on applique ces courbes aux actions de Tesla, Google, Amazon, Facebook, ou Apple en ce début d’année 2021…

Ils ont tellement gagné en 2020 que personne ne veut voir le signal d’alarme. Personne n’a envie d’entendre que la fête est (bientôt) finie.

Pourtant les cycles indiquent clairement que le marché des valeurs techno est en surchauffe, et que le retournement arrive.

Le soutien massif des gouvernements ne fait qu’amplifier la bulle

Au sein d’un marché financier “rationnel”, le secteur technologique aurait déjà été corrigé depuis longtemps !

Les investisseurs auraient été limités par leurs fonds, qu’ils auraient gérés prudemment.

Mais les banques, les fonds de pension et d’investissement bénéficient depuis 2008 des torrents de monnaie créées par les banques centrales, sur ordre des gouvernements.

On l’a vu en 2020, avec au seul niveau européen un plan de soutien de 1 820 milliards d’euros.

Les investisseurs institutionnels ne se posent même plus la question du risque : ils comptent sur la manne d’argent gratuit et se moquent de perdre.

Concrètement, cela se traduit par des investissements toujours plus démesurés vers les valeurs technologiques, faisant gonfler leur bulle encore plus fort qu’en 2000.

Et les USA n’ont toujours pas lancé leur plan de relance anti-COVID ! On peut s’attendre à ce que le cycle déjà en surchauffe monte encore plus haut qu’en 2000.

C’est extrêmement préoccupant, car plus les bulles grossissent, et plus elles éclatent fort.

Mais les investisseurs vont finir par compter leurs sous.

Le moindre trébuchement d’une valeur technologique sera sévèrement sanctionné. Et vu le nombre d’acteurs déficitaires (UberDeliverooWeWork, etc.) qui n’existent que sous perfusion de l’argent gratuit,un tsunami se prépare…

D’où vient l’aveuglement pour les valeurs technologiques ?

Il faut reconnaître que par rapport à l’an 2000, certaines choses ont changé.

Les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) et autres valeurs technologiques sont rentables ;

Le secteur a mûri, et le progrès technique a porté 20 ans d’innovation ;

Les investisseurs analysent mieux les moments critiques de la vie d’une entreprise technologique, et savent mieux quand jeter l’éponge.

On peut donc espérer que le retournement soit moins violent qu’il y a 20 ans. Mais pour les investisseurs, des problèmes demeurent.

D’abord, il y a toujours des milliers de milliards de dollars investis dans des startups qui perdent de l’argent !

Ceci est entretenu par les banques centrales, qui entretiennent le crédit et les dettes. Mais lorsque ces dernières serreront la vis du crédit et relèveront les taux directeurs, ce secteur qui a l’habitude de dépenser sans compter risque d’être stoppé net dans son élan.

De l’autre côté, on voit bien que les investisseurs sont portés par leur enthousiasme, et ont perdu le sens de certaines réalités financières fondamentales. Prenons un exemple concret.

  • 1er acteur de l’énergie aux USA
  • Activité indispensable à l’économie
  • Plus de 30 ans de réserves de pétrole
  • Chiffre d’affaires 2019 : 286 milliards $
  • Capitalisation : 182 milliards $
  • 1er réseau social au monde
  • Activité d’utilité marginale (médias & publicité)
  • 11 milliards de cash en réserve dans leurs comptes
  • Chiffre d’affaires 2019 : 70 milliards $
  • Capitalisation : 770 milliards $

D’un côté, la bourse valorise le leader absolu du pétrole américain à seulement 0,6 fois son chiffre d’affaires. Sachant que le pétrole est le premier facteur qui fait tourner nos économies.

De l’autre, Facebook commercialise des espaces publicitaires, et l’entreprise est valorisée plus de 11 fois son chiffre d’affaires.

Voyez-vous le problème ?

Le ratio « normal » de capitalisation par rapport au chiffre d’affaires se situe entre 1,0x et 2,0x. Les entreprises technologiques, elles, sont dans la stratosphère : Apple est à 9,0x, Google à 8,0x et Amazon à 6,0x.

Les bourses ont malheureusement perdu la raison et se laissent porter par l’enthousiasme.

Personne ne maîtrise vraiment l’avenir de Google ou Facebook. Ce sont des sociétés très excitantes d’un point de vue de l’innovation ce qui aiguise d’autant plus l’appétit des investisseurs, surtout de ceux qui ont peur de louper le coche.

En revanche, pour finir cet exemple, les entreprises pétrolières comme Exxon, BP, Shell… ne sont plus « à la mode » : les investisseurs connaissent trop bien ces entreprises. Voilà plus d’un siècle qu’elles extraient et distribuent du pétrole, avec une rentabilité régulière… et c’en est presque ennuyeux !

L’aveuglement des investisseurs grand public est le même qu’en l’an 2000.

Dans leur esprit, ce qu’ils ne connaissent pas peut « potentiellement » leur rapporter plus que des secteurs qui ont fait leurs preuves par le passé, et ont des rendements « trop prévisibles ».

On est loin, très loin, du bon sens financier.

Justement, le mien me dicte ceci :

Profiter de l’euphorie sur les valeurs technologiques pour s’intéresser au reste du marché.

Et je remarque de très bonnes nouvelles pour notre argent en ce début 2021.

A l’opposé du pic des valeurs « techno », il faut se pencher sur les cycles les plus bas : énergie et matières premières, valeurs financières, pays émergents…

Ce sont les marchés les plus porteurs des prochains mois.

Si vous faites confiance aux cyclesvoici 3 pistes à étudier pour investir à contre-courant :

  • Les marchés émergents : les pays en développement des années 2000 sont aujourd’hui des économies peu endettées et bien gérées. En bourse, ces marchés sont sous-valorisés. Je vous reparlerai de l’Asie, mais vous pouvez par exemple profiter du rebond russe avec le fonds indiciel PRUS (Lyxor Russia PEA) – Profil d’investissement : Tranquille / Long terme / Croissance
  • Les valeurs financières: cycliques par nature, elles n’ont jamais été aussi massacrées qu’au cours des 10 dernières années. Leur cycle est au point bas, et certaines ont un potentiel avéré (CNP Assurances) – Profil d’investissement : intermédiaire / moyen terme / plus-value
  • Les actions pétrolières et gazières (Total, Gazprom, Lukoil, etc.). 84% de la consommation d’énergie mondiale est géré par ce type d’entreprises. Et cette consommation progresse de 1,3% chaque année – Profil d’investissement : Tranquille / Long terme / rendement

Non seulement le marché regorge d’opportunités rentables et peu risquées mais en plus personne n’en veut! J’appelle cela des bonnes affaires, à prix cassé !

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